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Pierre Philippe, 1931-2021

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Aujourd'hui, un ami m'a envoyé un sms avec ce simple nom :"Pierre Philippe". J'ai immédiatement compris que notre héros était décédé. Pierre Philippe fut, sans doute, le plus grand parolier de la chanson française des années 80/90. Il écrivit les premiers albums de Jean Guidoni et Juliette, créant ainsi des classiques que les aficionados vénèrent encore aujourd'hui... Il fut également l'auteur de quelques romans plutôt piquants (la passion selon Peter, l'air et la chanson, le roman de l'Olympia...) et de superbes documentaires pour Arte (Picasso, Trénet, etc...). Je l'ai souvent croisé dans les salles de spectacles et nous nous saluions parfois cordialement... Mon ami le voyait chaque soir attablé au Wepler, place de Clichy... Il avait la réputation d'avoir un sale caractère, je n'en ai jamais fait les frais... Je vous propose quelques classiques signés Pierre Philippe (qui risque de passer sous les radars des medias)...

ciné club, spécial années 80 - 21/12/2021

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1/ "Les magnétiques" de Vincent Mael Cardona avait tout pour me séduire : l'histoire d'un jeune homme fou de musique ayant 20 ans le 10 mai 1981. J'y allais cependant un poil à reculons. La claque a été à la hauteur du sujet. Voici un film honnête sur des gens normaux jeunes et moins jeunes. Une histoire d'amour bancale. Une bande son de folie, normal, le jeune homme met ses talents au services d'une radio "libre". Le tout interprété par Timothée Robart, un nouveau venu au jeu incandescant... Un très beau film pour ceux qui ont la nostalgie mélancolique sans "c'était mieux avant". 2/ En contrepoint à la reconstitution de Cardona, un film culte (un vrai) ressort en salles (et en version digitale) : "Neige" de Juliet Berton et Jean-Henri Rogier. Une sorte de remake eighties des "Enfants du Paradis", le boulevard Rochechouart remplaçant celui du Crime. Je crois bien qu'à l'époque il fut le premier fil

La cédéthèque idéale # 01

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à quelques encablures de Noël, quelques suggestions musicales sans âge... bonheurs garantis.

Netflix, Prime, Arte & co; 19/12/2021

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Parmi les dernières petites merveilles télévisuelles du moment, voici ma petite sélection de coups de coeurs. 1/ La main de dieu de Paolo Sorrentino, une adolescence napolitaine dans les années 80. Sorrentino nous offre une vision pleine de chaleur et de baroque avec de merveilleux comédiens comme Toni Servillo et le tout jeune débutant Filippo Scotti. (Netflix) 2/ Tick, tick... BOOM ! de Lin-Manuel Miranda. Sans doute, la meilleure comédie musicale produite depuis des lustres. Il s'agit du biopic de Johnathan Larson, un des prodiges de Broadway, décédé d'un anévrisme à 35 ans la veille de la première de son chef d'oeuvre, "Rent" (dont il vaut mieux éviter la version cinématographique). Ici, Andrew Garfield incarne Larson comme s'il n'avait fait que ça toute sa vie. C'est vif, brillant et les chansons sont entrainantes ! (Netflix) 3/ Gaspard Proust : Dernier spectacle. Une heure et demie de politiquement inccorect, il dézingue tout et tout le

Ciné club, 18/12/2021

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"Chère Léa" de Jérôme Bonnell. A l'heure des comédies assommantes et des derniers gadgets Marvel, voici un film totalement imprévu dont le charme ne disparait pas au premier carrefour. Une distribution royale (Grégory Montel, Anais Demoustier, Grégory Gadebois, Léa Drucker, etc...) en état de grâce. Rien n'est formaté, rien n'est dans l'ère du cynisme que nous traversons. On dirait du Rohmer sans le côté littéraire... Un très beau film léger, drôle et incurablement mélancolique. A voir en cas de déprime hivernale.

Au théâtre ce soir, 18/12/2021

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Au théâtre de la Bastille, à Paris, se joue, jusqu'au 7 janvier, un spectacle essentiel : "Un vivant qui passe" d'après le film de Claude Lanzmann. Nicolas Bouchaud (certainement un de nos plus grands acteurs de théâtre) adapte et interprète le texte avec la simplicité et légèreté qui ne font que relever le tragique de l'ensemble. Issu des rushes ayant servi à construire ce monument de cinéma documentaire que tout un chacun se devrait avoir vu, "Shoah", Lanzmann décida de tirer un long métrage à part entière au docteur Maurice Rossel, mandaté par la Croix Rouge Internationale pour enquêter sur les camps nazis et surtout sur Theresienstadt, vaste masquarade où tout n'était que mise en scène à l'intention de Rossel qui finit par produire un rapport où il affirma n'avoir rien vu d'anormal. Il ne s'agissait en fait que d'un camp de passage vers Auschwitz ou Birkenau. Sur scène, aucun pathos, au contraire, on est bien au théâtre et ce

A tout seigneur, tout honneur.

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Au moment où j'ai commencé à construire ce blog, j'ai appris le décès d'un des importants compositeurs du 20ème siècle : Stephen Sondheim. Le nom ne parle pas à grand monde en France mais certains de ses morceaux dont "Send in the clowns" ou "Losing my mind" sont des classiques inusables. Il a réussi l'improbable synthèse de la musique "savante", du lyrique, de la pop et du jazz en une vingtaine de spectacles musicaux sur Broadway. Il débuta en tant que parolier (tout le monde a forcément entendu parler de "West side story") puis il commença à composer des musicals assez ambitieux dont l'intelligence, l'humour et les mélodies ont fait de lui le géant qu'il était de l'autre côté de l'Atlantique. Pendant quelques saisons, le théâtre du Chatelet lui fit l'honneur de présenter quelques une de ses pièces (A little night music, Sunday in the parl with George, Into the woods, Passion et, surtout, Sweeney Todd) dan